Ce soir, c’est le réveillon de Noël, une occasion de nous interroger sur le sens des fêtes et des rencontres habituelles même lorsque nous ne célébrons pas cet évènement.
- Que fêtons-nous réellement lors des retrouvailles familiales et amicales ?
- Quel est le sens de ces rencontres ?
- Comment se déroulent-elles ?
- Sommes-nous sincèrement heureux d’y participer ? Ou s’agit-il d’une simple obligation devenu un automatisme ?…
Pour vous aider à trouver vos réponses, je partage, ci-dessous, une vidéo de Partager C’est Sympa et un article de Christian Junod.
Partager C’est Sympa est une équipe d’activistes, Vincent, Juliette et Victor qui produisent, une fois par semaine, une vidéo rythmée et motivante, dans le but de contribuer à la construction d’un avenir plus juste et plus durable pour tous.
Dans cette vidéo, présentée comme un kit de survie pour le repas de Noël, vous trouverez plein de conseil de communication non violente pour pacifier, si besoin, vos relations familiales.
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Christian Junod est expert de la relation à l’argent, il anime des conférences, des ateliers et des formations en France, en Belgique et en Suisse. Il est l’auteur du livre Ce que l’argent dit de vous aux Editions Eyrolles et co-auteur du Défi des 100 Jours pour vivre son abondance.
Qu’achetez-vous réellement à Noël ?
A l’heure où beaucoup se précipitent dans des magasins pour acheter les traditionnels cadeaux de Noël, il m’a semblé intéressant de s’arrêter un instant sur ce qui se joue derrière nos actes d’achats et nos comportements lors des retrouvailles familiales.
Quelles que soient nos croyances, nous ne pouvons échapper à la place que Noël occupe en fin d’année. Si pour une majorité de français, Noël est une fête de famille et de la solidarité, elle ne se déroule pas d’une manière aussi fluide et joyeuse pour tous. Là, où le bât blesse pour beaucoup, est le codage autour de cette fête. Les fameuses traditions, celles qui semblent immuables et qui désespèrent nombre d’entre nous. Car cela demande une grande débauche d’énergie pour convaincre chacun de ne plus manger de foie gras, de lâcher la traditionnelle dinde, de ne pas fêter Noël toujours au même endroit ou toujours de la même manière, de continuer de s’acheter des cadeaux alors que cela n’a plus beaucoup de sens, etc…
Beaucoup en ont assez de cette frénésie d’emplettes et pourtant continuent de nourrir le jeu de la consommation comme pris dans un piège du quel ils n’arrivent pas à sortir. Le mot « jeu » me paraît bien choisi car que d’enjeux dans le choix de nos cadeaux de Noël. La peur du regard de l’autre et les suppositions sont très présentes. Quelques exemples parmi d’autres :
- Que vont penser les membres de ma famille si je fais un cadeau moins onéreux que les autres.
- On va me voir comme généreux car j’offre un cadeau coûteux.
- Il ne doit pas m’aimer car il ne m’offre pas ce que je demande.
- Le cadeau offert à celui-ci coûte plus cher que celui qu’il m’a offert, il est bien son préféré.
Le piège de la nouvelle famille….mais pas seulement
Entrer dans une nouvelle famille, c’est entrer dans les codes avec lesquels nous ne sommes pas forcément à l’aise. Choix cornélien : faire comme si…ou oser le risque de verbaliser son malaise, proposer autre chose et affronter le regard incrédule, voire outragé de certains. Le jeu en vaut peut-être la chandelle car il n’est pas rare que plusieurs membres de la famille attendent que l’un fasse le pas du changement pour s’y engouffrer.
Les cadeaux autrement ?
Cette course aux cadeaux est devenue tellement insupportable que de plus en plus de familles mettent de nouvelles règles : plus de cadeaux entre adultes ; pas plus de € 50 par cadeau, etc. Il me paraît important d’oser être créatif pour redonner du sens à cette rencontre plutôt que de simplement nourrir la société de consommation ; ainsi, on peut s’offrir des moments de qualité (se rendre à un spectacle ensemble, organiser une marche dans la nature, faire visiter un lieu que l’on aime, etc.), offrir un cadeau solidaire (participer à un crowfunding pour les autres, faire un don à une association, etc.), offrir un abonnement à une revue différente, etc.
Alors qu’achète-t-on finalement à Noël ?
Le besoin d’appartenance à la famille, la peur de l’exclusion peuvent être les sources de nos comportements. En évitant les désaccords c’est bien souvent la paix que nous achetons. La paix, en êtes-vous sûr ? En réalité, ce sont les conflits que l’on veut éviter et là encore cela ne fonctionne pas bien, pourquoi ? Car les conflits subsistent mais au fond de soi, entre la partie qui désire se respecter et qui n’en peut plus de cette manière de faire et celle qui se protège et qui ne veut pas être la source de conflit dans l’espace familial.
Et vous, comment faites-vous ? Qu’avez-vous mis en place pour que chacun s’y retrouve au mieux ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ?
Un article de Christian Junod publié sur son blog.
Joyeuses fêtes à tous !
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