A chaque fois que nous consommons un produit, nous votons pour le monde dans lequel nous voulons vivre ! Notre pouvoir d’achat est le plus puissant des bulletins de vote. Nous pouvons nous en servir chaque jour.
Il ne tient qu’à nous de ne pas céder aux tendances, de ne pas laisser aux autres notre liberté de choisir le monde que nous voulons bâtir et que nous souhaitons laisser à nos enfants.
S’informer sur l’impact environnemental et social de notre consommation est essentiel. Comprenons cet impact pour le changer !
L’impact environnemental d’un seul jean est énorme ! Sans parler de ses effets sur la santé de ceux qui le fabriquent, dans des conditions de travail et de sécurité, souvent précaires ; et sur la santé de celui qui le porte…
2,3 milliards de jeans sont vendus dans le monde chaque année, soit 73 par seconde. Douze pays entrent en moyenne dans la confection d’un jean qui peut parcourir jusqu’à 65 000 km entre ses différents lieux de fabrication et le consommateur final.
Production du coton et du tissu
L’Inde est l’un des principaux producteurs de coton. La culture intensive du coton utilise un quart des pesticides produits dans le monde chaque année. On estime que la production d’un kilo de coton nécessite 7000 litres d’eau, 75 grammes de pesticides, et 2 kg d’engrais chimiques.
Une fois récolté, le coton est expédié vers les usines de filature, principalement en Asie où les « coton fibres » sont tissés pour produire de la toile Denim.
Cette toile reçoit plusieurs traitements chimiques (résines synthétiques, formaldéhyde) pour la colorer ou la rendre imperméable, infroissable… C’est la phase d’ « ennoblissement » qui est très polluante et use une grande quantité d’eau.
Confection et traitement du pantalon
La toile est alors expédiée en cargo vers les usines de confection (Tunisie, Maroc) où les marques internationales ont délocalisé leur production car les salaires y sont dix fois plus bas qu’en Europe. Le tissu est taillé et assemblé pour faire un pantalon qui subit une cinquantaine de traitements chimiques (chlore, permanganate de potassium) pour être artificiellement vieilli et délavé (sablage).
Distribution
Le jean est acheminé vers des entrepôts, d’où il sera expédié vers des magasins.
Agir à mon échelle
Consommer moins
Ça restera toujours la solution qui a le plus d’impact.
Avant d’acheter
– Interpeller les magasins, les questionner sur l’origine des produits et leurs conditions de fabrication.
Utilisation
Fin de vie
– Réparer, transformer et recycler, si cela est possible. Je ne connais pas de parc de recyclage. Si vous avez une adresse à Rabat, envoyez-la-moi svp 😉 Merci !
Je transforme les vieux textiles en sacs, en oreillers, en portes-bijoux… les possibilités sont infinies ! Découvrez-les dans la vidéo ci-dessous et sur cette page.
S’informer
Pour en savoir plus sur la filière du coton
Dans le monde, le business du coton pèse près de 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année. En Asie, au Bangladesh, en Inde, Sandrine Rigaud est partie enquêter sur la face sombre de cet or blanc. Dans les filatures du Bangladesh notamment, des ouvrières – souvent très jeunes – vivent et travaillent dans les usines comme des prisonnières. Des situations sur lesquelles de grandes enseignes françaises semblent fermer les yeux. Un nouveau label promet aussi un coton plus équitable et respectueux de l’environnement. Mais il n’y a aucune traçabilité. Plus grave, il est en train de mettre en péril la filière du coton bio qui propose une fibre textile sans pesticides.
8 réflexions sur « L’impact environnemental d’un jean »