Professeur de psychologie à l’université Emory, docteur en biologie et éthologue, Frans de Waal est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Politique du chimpanzé et Le singe en nous, Le Bonobo, Dieu et nous et Sommes-nous trop « bêtes » pour comprendre l’intelligence des animaux ?.
Ses livres ont touché un large public dans de nombreux pays et fait de lui l’un des éthologues les plus célèbres du monde.
Dans l’âge de l’empathie. Leçons de nature pour une société plus solidaire, Frans de Waal tire la sonnette d’alarme, face à une société individualiste, en grave déficit d’empathie et de compassion.
Dans ce livre, remarquable d’intelligence, de vie, de culture, et d’humour, il démontre à travers nombre d’exemples du monde animal et de sociétés humaines, combien la coopération et l’entraide, contrairement aux idées reçues, sont essentielles à la survie des espèces. La loi de la jungle n’existe pas !
Un livre de nature et de science qui a une forte portée politique. L’édition américaine du livre est tirée à 50 000 exemplaires.
Sommes-nous sur terre, comme on l’affirme si souvent, que pour servir notre propre survie et nos intérêts personnels ? Est-il vraiment dans la nature humaine de nous poignarder dans le dos les uns des autres pour gravir les degrés de la hiérarchie ? Le comportement égoïste et l’esprit excessif de compétition, souvent justifiés comme instinctifs et conformes aux théories de l’évolution, sont dans ce livre magistralement remis en cause. Un livre brûlant d’actualité au moment où la crise met en exergue les terribles excès de l’individualisme et du primat donné à la notion de concurrence.
Fort de son expérience sur le terrain , de ses recherches en anthropologie, psychologie, comportement animal et neurosciences, de ses expériences en laboratoire sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins – ainsi que sur les dauphins et les éléphants – Frans de Waal , le plus célèbre des éthologues, nous montre également, exemples à l’appui, que de nombreux animaux sont prédisposés à prendre soin les uns des autres, à s’entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie des autres. Bref la possibilité d’empathie n’est pas comme on le croyait jusqu’alors le propre de l’homme !
Écrit dans un langage accessible à tous, regorgeant d’anecdotes, marqué par un humour empreint d’ironie et par une intelligence incisive, L’âge de l’empathie en mettant la coopération au cœur de l’évolution des espèces ouvre des perspectives passionnantes dans les domaines de la politique, de l’économie et dans notre manière d’être au monde.
Les singes capucins face à l’injustice
Toute peine mérite salaire… et un salaire juste ! S’il pouvait utiliser notre langage, le singe capucin exprimerait à peu près en ces termes ses revendications.
Ce primate a en effet le sens de l’équité et rejette l’injustice, tout comme nous, expliquent aujourd’hui dans la revue Nature Sarah Brosnan et Frans de Waal, du centre de recherche sur les primates de Yerkes, à l’université d’Emory, à Atlanta (USA).
Chez l’animal social qu’est l’être humain, le sentiment de justice ou d’injustice est probablement universel, en dépit des différences culturelles. Pourquoi alors n’existerait-il pas de la même manière chez des animaux dont la vie en groupe repose sur la coopération et l’échange ? Sarah Brosnan et Frans De Waal ont testé l’hypothèse sur des femelles capucins.
Ces singes recevaient en retour de leur effort soit un concombre soit du raisin, ce dernier étant considéré comme une plus belle récompense. Si un de leurs congénères recevait du raisin alors qu’ils avaient eu un concombre pour la même tâche, les capucins allaient jusqu’à renoncer à la paie ou refuser de la consommer, alors qu’ils mangent le concombre en toute autre circonstance, ont observé les chercheurs. Cette attitude révèle qu’ils ont des attentes, soulignent les auteurs, attentes déterminées en comparant leur situation à celle des autres.
En science économique, ce comportement guidé par les émotions sociales, les passions, est jugé irrationnel. Il peut conduire à refuser un gain parce qu’il est jugé inéquitable. Incontestablement, cette attitude est très antérieure à toute science humaine.
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