Lennart Nilsson

Lennart Nilsson a débuté sa carrière en tant que photojournaliste indépendant au début des années 40.

Ses premiers essais photographiques, notamment « Une sage-femme en Laponie » (1945), « Chasse à l’ours polaire au Spitzberg » (1947) et « Congo » (1948) ont rencontré un grand succès et été publiés dans les principaux magazines de photojournalisme.

Dans les années 1950, il a expérimenté de nouvelles techniques photographiques, notamment la macroscopie et la microphotographie, et publié des essais sur la vie des fourmis (1954) et la vie dans la mer (1958).

En utilisant de la fibre optique introduite à travers les parois de l’utérus, il est parvenu, en 1957, à capturer les premiers clichés de la création d’une vie humaine. Ces images étaient une vraie révolution mais elles ne montraient ni le visage du bébé ni son corps dans son ensemble.

Dans les années 1960, l’utilisation d’endoscopes ultra-minces spécialement conçus lui a permis de s’approcher davantage du fœtus, de faire des plans larges et de capturer le fonctionnement interne des vaisseaux sanguins et des diverses cavités du corps humain.

Il se détourne alors de plus en plus de la photographie documentaire traditionnelle pour documenter l’intérieur du corps humain.

En avril 1965, il a pris la première photographie d’un embryon humain flottant dans son placenta et raccroché à sa mère par le cordon ombilical. La même année, il a publié son recueil Naître qui reste, à ce jour, un des ouvrages photographiques les plus vendus dans le monde.

Aujourd’hui, considéré comme un photojournaliste qui a ensuite choisi d’explorer et de représenter visuellement les mondes microcosmiques des animaux humains et non humains, nombre de ses photoreportages lui ont valu de prestigieuses distinctions mais c’est pour son travail sur le processus reproductif humain que Lennart Nilsson est le plus reconnu.

Il a consacré des années à retracer la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule, à prendre des photos du fœtus à l’intérieur de l’utérus et à suivre son développement à partir de sa création et jusqu’à la naissance du bébé.

Il a aussi réalisé des films documentaires et des émissions de télévision dont « The Miracle of Life » (1982), un documentaire télévisé sur les subtilités du développement humain et « The Unseen World » (1996), une série en trois parties intitulée « The Saga of Life ».

« Etre vivant c’est tisser une histoire entre un début dont on ne souvient plus et une fin dont on ne connaît rien. »[1]

L’œuvre de Lennart Nilsson nous révèle bien plus que des données scientifiques. En nous donnant accès à l’invisible, elle nous permet de voir comment se crée une vie humaine et de réaliser à la fois notre extrême fragilité et notre infinie puissance. Elle nous dévoile une partie de ce début que nous avons oublié et nous rapproche de très près de la compréhension de ce mystère que nous sommes !

© photos Lennart Nilsson

[1] Extrait du documentaire Genesis

Une biographie de Lennart Nilsson est disponible sur sa page Facebook.

 

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