Aussi incroyable que cela paraisse, nous vivons l’époque la moins violente et la plus paisible de toute l’histoire de l’humanité.
S’appuyant sur des milliers d’études, plus de trente années de recherche et des statistiques incontestables, Steven Pinker montre que, malgré le terrorisme, malgré les conflits contemporains, la violence n’a cessé de diminuer dans le monde au cours des siècles.
Je vous avais promis un extrait du livre La part d’ange en nous – Histoire de la violence et de son déclin, je partage la préface de Matthieu Ricard.
Préface
Les attentats du Bataclan, de Nice, de Bruxelles, de Manchester et d’ailleurs, les massacres perpétrés par Daesh, les milices soudanaises et syriennes, et bien d’autres encore, sont autant de tragiques déviations des comportements humains. À chaque instant, des actes d’une extrême violence sont commis quelque part sur la planète et sont relayés instantanément par les médias. Certes, la violence connaît épisodiquement une sinistre recrudescence dans certaines zones de conflits.
Mais les faits sont là. Comme le démontre sans équivoque le travail magistral de Steven Pinker, la violence sous toutes ses formes, individuelles et collectives, n’a cessé de diminuer dans le monde au cours des siècles. Le taux d’homicide en Europe, par exemple, est passé de 100 par an pour 100 000 habitants au XIVe siècle, à 10 au XVIIe siècle et à 1 de nos jours ! En France, il y a aujourd’hui deux fois moins de meurtres annuellement qu’il y a vingt ans.
Trente années de recherches, des faits incontestables
Cette conclusion est le fruit d’investigations de grande ampleur menées par de nombreuses équipes de chercheurs au cours des trente dernières années. Elle surprendra sans doute, tant elle va à l’encontre des idées reçues, des nouvelles catastrophistes dont nous abreuvent les médias et des propos alarmistes des démagogues qui souhaitent profiter de la peur qu’ils sèment dans l’opinion pour conquérir le pouvoir.
Surfant sur la vague de la « vérité alternative », le triste personnage qui sévit momentanément outre-Atlantique à la tête d’une grande nation longtemps championne du « monde libre » a proclamé en février 2017 que les homicides avaient atteint leur plus haut niveau depuis quarante-sept ans aux États-Unis. Il a aussi reproché aux médias de n’en presque rien dire. Or s’ils n’en disent rien, c’est pour une bonne raison : selon les chiffres donnés par le FBI, en 2014 le taux d’homicide était à son niveau le plus bas depuis près de cinquante-cinq ans ! Il a même diminué de moitié depuis les années 1990. En 2016, on a observé une augmentation ponctuelle dans certaines villes – à Chicago notamment pour des raisons socioéconomiques –, mais cette augmentation n’a été que de 0,3 % par rapport à l’année précédente lorsque l’on considère l’ensemble du pays.
Ce déclin de la violence concerne aussi la violence domestique, qui reste pourtant l’une des formes de violence les plus répandues dans le monde. Aux États-Unis, par exemple, la maltraitance des enfants – violences physiques et abus sexuels – a diminué de moitié en vingt ans, tandis que la fréquence des viols a chuté de 85 % entre 1979 et 2006 (tout en restant un problème grave dans de nombreux pays).
Du XVe au XVIIe siècle, deux à trois guerres éclataient en Europe chaque année. Les chevaliers, comtes, ducs et princes ne cessaient de s’attaquer et de se venger des agressions passées en s’efforçant de ruiner leurs adversaires, en tuant et mutilant les paysans, en brûlant les villages et en détruisant les récoltes.
Jusqu’au XVIIIe siècle, la torture était pratiquée ouvertement et ne semblait choquer personne. La pendaison, le supplice de la roue, l’empalement, l’écartèlement par des chevaux et le supplice du bûcher étaient monnaie courante. Aux XVIe et XVIIe siècles, entre 60 000 et 100 000 personnes (dont 85 % de femmes) furent exécutées pour sorcellerie, généralement brûlées sur un bûcher après avoir confessé sous la torture les crimes les plus invraisemblables (comme d’avoir dévoré des bébés, provoqué des naufrages, ou s’être unies au démon). La dernière des « sorcières » à avoir été publiquement mises à mort en Europe fut Anna Göldi, en 1782, dans le canton suisse de Glaris.
L’esclavage, qui coûta la vie à des dizaines de millions d’Africains et d’habitants du Moyen-Orient, a été progressivement aboli. Aujourd’hui, dans la plupart des pays, les normes ont changé et vont dans le sens du respect de la vie, des droits de l’homme et de la justice.
Pour se faire une idée juste de l’évolution de la violence dans le monde, il est donc indispensable, d’une part d’envisager l’évolution de la violence sur de longues périodes de temps et, d’autre part, de ne pas prendre en compte uniquement les événements ou conflits qui frappent le plus notre conscience, mais d’analyser le plus grand nombre possible de données.
Une erreur d’optique commune
Nous avons tendance, en effet, à oublier le niveau de violence qui a caractérisé les siècles passés. Un sondage effectué par Steven Pinker révèle que les gens se trompent systématiquement dans leur évaluation du niveau de violence qui prévalait à différentes époques de notre histoire. Selon ce sondage, les Anglais interrogés croient que le XXe siècle a été globalement un peu plus violent que le XIVe siècle en termes d’homicides, alors qu’en réalité leur taux a baissé de cent fois.
Comme le montre Pinker dans cet ouvrage hors du commun, les chercheurs ont analysé des milliers de conflits, dont beaucoup étaient tombés dans l’oubli et ont été redécouverts grâce à la consultation méthodique des archives historiques. Ils ont pris en compte tous les conflits, aussi bien entre pays qu’au sein d’un pays (guerres civiles, règlements de comptes entre clans et tribus, etc.) – ayant entraîné au moins cinquante morts. Or, il s’avère que la fréquence des guerres entre États a régulièrement diminué au cours des siècles, ainsi que le nombre moyen de victimes par conflit.
2 % des guerres (les « grandes guerres ») sont responsables de 80 % des morts. La Deuxième Guerre mondiale a été la plus meurtrière de l’histoire, avec 55millions de morts, tandis que la Première Guerre mondiale en fit 15 millions. En chiffres absolus, le XXe siècle a bien été le plus sanglant de l’histoire. Mais si l’on prend en compte les effets de tous ordres causés indirectement par les conflits sur la population, le nombre de civils décimés par les famines et les maladies par exemple, et la proportion entre le nombre de morts et la population mondiale de l’époque, il s’avère qu’une douzaine de conflits ont, rapportés à la population d’aujourd’hui, causé des ravages beaucoup plus considérables que la Deuxième Guerre mondiale. Qui, en dehors des historiens, a entendu parler de la révolte de Lushan, en Chine, au VIIIe siècle ? Pourtant, cette guerre civile, qui dura huit ans, fit 36 millions de morts, l’équivalent de 429 millions de morts de nos jours.
Pourquoi ce déclin général de la violence ?
Pinker montre de manière convaincante qu’il est dû à l’essor de la démocratie, à l’existence d’un nombre croissant d’États stables, à l’accroissement des échanges librement consentis entre les peuples, aux missions de paix, à l’appartenance à des organisations internationales, au fait que la guerre ne suscite plus l’admiration, au respect croissant des droits humains, aux bienfaits de l’éducation et à l’influence accrue des femmes (même si cette dernière reste encore insuffisante).
À mesure que des enfants de plus en plus nombreux ont accès à l’éducation et développent au mieux leur intelligence et leurs connaissances, les citoyens du monde s’accordent sur la nécessité de vivre en paix. On a constaté que les facultés de raisonnement, le degré d’intelligence et le niveau d’équilibre émotionnel des enfants de dix ans présageaient leur acceptation ultérieure des points de vue démocratiques, pacifistes, antiracistes et égalitaires vis-à-vis des femmes.
La prise de conscience de l’interdépendance, sans cesse accrue, des citoyens du monde est un facteur crucial. Il en va de même de l’interdépendance entre les humains et les huit millions d’autres espèces qui sont nos concitoyennes en ce monde. Cette notion a toujours été au cœur du bouddhisme, mais elle a pris aujourd’hui une importance déterminante dans la pensée environnementale et sociale. On retrouve ces idées dans les écrits de philosophes comme Norbert Elias qui avait pressenti cette diminution de la violence et l’avait attribuée à la compréhension de l’interdépendance et, plus récemment, Bruno Latour.
Plus les gens dépendent les uns des autres, moins ils ont avantage à se nuire. La vie consensuelle en société requiert une maîtrise accrue des émotions et la valorisation de la civilité. Lorsque notre existence dépend d’un plus grand nombre de personnes, nous avons donc tendance à être moins violent à leur égard. L’ensemble des recherches montrent que le taux d’homicide le plus faible sera trouvé dans des sociétés urbaines, séculières et fortement connectées socialement.
La fiction du mal absolu
D’autres lectures, complétant l’éclairage fascinant de Pinker, m’ont également révélé que même ceux qui ont commis les pires atrocités – y compris les plus grands dictateurs – affirment avoir agi pour se défendre contre les forces du mal. Et ils en sont souvent convaincus. Leur interprétation de la réalité, pour aberrante et répugnante qu’elle soit, n’en permet pas moins de constater qu’aucun d’entre eux n’a semblé être mû initialement par le seul désir de faire du mal pour le mal.
Les médias et les ouvrages de fiction aiment à évoquer le mal à l’état pur. Ils mettent en scène des monstres, des mutants foncièrement mauvais qui désirent nuire pour nuire et s’en réjouissent. La plupart des films d’horreur s’ouvrent sur des scènes de bonheur rapidement bouleversées par l’intrusion du mal – un mal gratuit ou motivé par le seul plaisir sadique de faire souffrir. Le mal vient de l’« autre », de l’inconnu, de celui qui n’est pas des nôtres. Il ne s’agit pas de personnes bienveillantes qui ont momentanément mal tourné : le méchant a toujours été méchant et le sera toujours. Il est l’ennemi de la paix et de la stabilité.
Rappelons qu’un psychologue américain des plus respectés, Roy Baumeister, a dénoncé comme un mythe l’idée que certains êtres puissent être mauvais par nature et n’avoir d’autre projet que de nuire. Si les crimes qui apparaissent comme la manifestation d’une méchanceté purement gratuite sont largement diffusés dans les médias, c’est précisément parce qu’ils sont rares et aberrants[1].
Le point de vue des religions
Puisqu’elles affirment véhiculer un message d’amour, on attend des religions une condamnation claire et univoque de tout acte de tuer. Or leurs prises de position sont parfois pour le moins ambiguës, notamment sur la question de la guerre. Un jeune soldat stationné en Irak a lu un jour, au-dessus de la porte de l’aumônerie militaire, l’inscription : « Nous accomplissons l’œuvre de Dieu. » Cela lui parut tellement aberrant qu’il en perdit la foi[2]. Comme le remarquait le dalaï-lama : « Dieu doit être perplexe. Les deux camps s’entretuent et, pendant ce temps-là, ils prient Dieu. »
Du point de vue de l’archevêque Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix : « Je ne connais aucune religion qui affirme qu’il est admissible de tuer[3]. » Lorsqu’il prononça ces mots au cours d’une rencontre entre représentants de plusieurs religions à laquelle je participais au Forum économique mondial de Davos, je me permis de suggérer que ce point de vue fasse l’objet d’une déclaration commune, sans équivoque, destinée aux fidèles des différentes religions. La question fut éludée sous prétexte qu’il existait « une variété de points de vue à ce sujet »…
Pour le bouddhisme, il n’y a pas de différence entre le fait de tuer en temps de paix et en temps de guerre. Un soldat est responsable des meurtres qu’il a commis ; un général est responsable des meurtres commis sous ses ordres. Un bouddhiste sincère ne peut que refuser de participer à ces actes. Il en va de même du jaïnisme qui prône une stricte non-violence, ahimsa. Les adeptes du jaïnisme sont des modèles en matière de transposition de cet idéal dans la vie de tous les jours.
Une telle position suscite immédiatement des questions du type : « Allez-vous renoncer à vous défendre ou à défendre votre pays face à une agression ? Faut-il laisser les dictateurs opprimer leur peuple et massacrer leurs opposants ? Ne faut-il pas intervenir pour interrompre un génocide ? » Ces interrogations posées à brûle-pourpoint impliquent des réponses évidentes : « Oui, il faut se défendre contre une agression. Oui, il faut éliminer un dictateur, si c’est le seul moyen d’éviter d’innommables souffrances. Oui, il faut empêcher à tout prix un génocide. » Mais il faut aussi poser les bonnes questions. Si l’on se trouve acculé à de telles extrémités, c’est qu’on a, et parfois depuis très longtemps, négligé d’entreprendre tout ce qui aurait pu éviter que l’agresseur nous assaille et qu’un génocide se produise. On sait trop bien que les signes précurseurs de pratiquement tous les génocides ont été ignorés, alors qu’il était envisageable d’y remédier en temps utile. Trop souvent, la violence est considérée comme le moyen le plus efficace et le plus rapide de régler un conflit. Or, comme l’enseignait le Bouddha : « Si la haine répond à la haine, la haine ne cessera jamais. »
Les forces contraires au déclin de la violence
Le dogmatisme idéologique entraîne souvent à faire le mal au nom du bien. Lorsqu’une idéologie religieuse ou politique déclare qu’il est acceptable de tuer au nom d’une cause supérieure, ceux qui l’ont adoptée font alors fi de leurs scrupules et tuent pour cette « bonne cause » tous ceux qui ne se conforment pas aux vues promulguées par le groupe dominant ou dissident. C’est Daesh aujourd’hui, ce furent les croisades du XIe au XIIIe siècle, qui firent plus d’un million de morts. Si l’on rapporte ce chiffre à la population mondiale d’aujourd’hui (elle n’était alors que de 400 millions), cela équivaudrait à 6 millions de morts[4].
Mis à part les violences physiques exercées directement sur autrui, il existe aujourd’hui des formes de violence plus insidieuses, souvent autorisées voire institutionnalisées. C’est le cas en particulier de l’industrie du tabac qui tue 6 millions de personnes par an et en a tué 100 millions au XXe siècle, soit davantage que les deux guerres mondiales réunies (60 millions), et presque autant que les dictatures de Mao Zedong (70 millions), Staline (23 millions) et Hitler (17 millions). Ces marchands de mort ne tuent pas de leurs propres mains, mais ils sont les acteurs conscients de cette hécatombe.
Une autre force contraire est l’omniprésence de la violence dans les médias, un facteur qui a des effets négatifs durables et mesurables. Il a été montré qu’une heure de programmes violents par jour quadruplait la probabilité d’observer chez ces enfants des troubles du comportement dans les cinq années suivantes[5]. Les enfants sont particulièrement vulnérables, mais nous sommes tous concernés[6]. Près de 3 500 études scientifiques et tous les travaux de synthèse publiés durant la dernière décennie confirment que le spectacle de la violence est de fait une incitation à la violence. Ces travaux ont aussi permis de montrer que, loin de permettre à l’individu de se purger des pulsions agressives supposées l’habiter, le spectacle de la violence aggrave les attitudes et comportements violents[7]. Au lieu de permettre une catharsis libératrice, ces images atténuent les réactions émotionnelles à la violence, abaissent la propension à porter secours à un inconnu victime d’agression et affaiblissent la capacité d’empathie. En France, selon le Conseil supérieur de l’audiovisuel, un téléspectateur regarde la télévision en moyenne 3 heures 30 par jour, ce qui l’expose, grosso modo, à deux meurtres et une dizaine d’actes violents par heure, soit près de 2 600 meurtres et 13 000 actes violents par an. Par contraste, les programmes de télévision à tendance prosociale entraînent une augmentation des comportements correspondants, diminuent l’agressivité et encouragent les spectateurs à être plus tolérants[8].
Les jeux vidéo sont devenus l’un des passe-temps favoris des enfants et adolescents du monde moderne. Une synthèse, portant sur 136 travaux de recherche mesurant les effets produits par la pratique de jeux vidéo violents sur 130 000 personnes, a établi que ces jeux favorisent indubitablement le développement de pensées et de comportements agressifs, et diminuent les comportements prosociaux[9]. Il est indéniable que les jeux vidéo peuvent aussi être utilisés à des fins éducatives, à condition qu’ils soient conçus pour cela. Sinon, il a été établi que leur usage nuisait aux résultats scolaires[10].
Jusqu’à récemment, on avait peu accordé d’attention à la création de jeux vidéo prosociaux, non violents, dans lesquels les personnages coopèrent et s’entraident, au lieu de s’entretuer. Richard Davidson et Kurt Squire de l’université de Madison, Wisconsin, ont reçu une subvention de 1,4 million de dollars de la Fondation Bill & Melinda Gates afin de concevoir et de tester deux jeux éducatifs destinés à aider les élèves de classes secondaires à cultiver leurs compétences sociales et émotionnelles[11]. Une première étude montre clairement que les jeux vidéo prosociaux réduisent le niveau général d’hostilité et les sentiments malveillants, tout en augmentant simultanément les émotions positives, à court et à long termes[12].
Vers un monde meilleur
En essence, nous devons donc éviter de sombrer dans le syndrome du mauvais monde, de succomber aux affres de la sinistrose et de nous réfugier dans un sentiment d’impuissance chronique. Le monde va mieux, cela ne fait aucun doute.
Cela n’empêche pas qu’il reste beaucoup à faire. La dégradation de notre environnement est incontestablement le plus grand défi du XXIe siècle, dans la mesure où elle va affecter de façon majeure le sort des générations à venir et pourrait créer des conflits susceptibles d’inverser cette diminution régulière de la violence dans le monde. Ce n’est donc pas le moment de perdre courage. Il faut agir sur le plan individuel en s’engageant avec persévérance au service de l’humanité et de la planète, et sur le plan social en remédiant aux inégalités, en favorisant la coopération altruiste et en facilitant l’évolution des idées et des cultures. Il faut aussi agir sur le plan des institutions nationales et internationales pour qu’elles entérinent sous forme de résolutions contraignantes les solutions environnementales indispensables à un avenir meilleur.
En conclusion de son remarquable ouvrage, Steven Pinker mise sur la raison pour continuer à réduire la violence. Il considère qu’elle seule peut nous permettre d’étendre le cercle de l’empathie et du sens moral par-delà le cercle de nos proches et des membres de notre « groupe » – nation, religion, ethnie ou tout autre particularisme susceptible de porter atteinte à la perception de notre humanité commune. Il pense aussi que c’est la raison et le sens de la justice qui pourraient mettre fin à l’instrumentalisation sans bornes des quelque huit millions d’espèces animales qui sont nos concitoyennes sur la planète. La « part d’ange en nous », selon la formule célèbre d’Abraham Lincoln, devrait donc continuer à croître au fil du temps, pour le bien de tous. Nous sommes ici en présence d’un livre majeur que devraient lire tous les journalistes, tous les politiciens et toute personne qui s’intéresse à l’évolution de nos sociétés.
Matthieu Ricard, auteur de Plaidoyer pour l’altruisme
[1] Baumeister, R. F., Evil : Inside Human Cruaulty and Violence, Barnes and Noble, 2001, p. 77.
[2] Interview BBC World Service, 2003.
[3] Ces paroles furent prononcées par Desmond Tutu lors d’une rencontre avec un groupe de penseurs et de représentants de diverses religions au Forum économique mondial de Davos, le 26 janvier 2012.
[4] Rummel, R. J., Death by Government, New Brunswick, Transaction Publishers, 1994.
[5] Christakis, D. A. et Zimmerman, F. J., “Violent television viewing during preschool is associated with antisocial behavior during school age”, Pediatrics, n° 120(5), 2007, p. 993-999.
[6] Conclusion d’un rapport conjoint de six des principales associations médicales américaines, American Academy of Pediatrics, Policy statement, “Media violence”, Pediatrics, n° 124(5), 2009, p. 1495-1503.
[7] En contraste avec les milliers d’études qui montrent que les images et jeux vidéo augmentent les comportements violents, pas une seule étude n’a identifié d’effet de défoulement qui réduirait ces comportements (effet cathartique). Pour des articles de synthèse sur l’impact de la violence dans les médias, voir : Christensen, P. N. et Wood, W., “Effects of media violence on viewers’ aggression in unconstrained social interaction”, in Preiss, R. W., Gayle, B. M., Burrell, N., Allen, M. et Bryant, J., Mass media effects research: Advances through meta-analysis, Mahwah, Lawrence Erlbaum, 2007, p. 145-168; cité par Lecomte, J., La Bonté humaine, Paris, Odile Jacob, 2012, p. 316.
[8] Mares, M. L. et Woodard, E., “Positive effects of television on children’s social interactions: A meta-analysis”, Media Psychology, n° 7(3), 2005, p. 301-322.
[9] Anderson, C. A., Shibuya, A., Ihori, N., Swing, E. L., Bushman, B. J., Sakamoto, A., Rothstein, H. R. et Saleem, M., “Violent video game effects on aggression, empathy, and prosocial behavior in eastern and western countries: A meta-analytic review”, Psychological Bulletin, n° 136(2), 2010, p. 151-173 ; Gentile, D. A., Lynch, P. J., Linder, J. R. et Walsh, D. A., “The effects of violent video game habits on adolescent hostility, aggressive behaviors, and school performance”, Journal of Adolescence, n° 27(1), 2004, p. 5-22.
[10] Anderson, C. A., Gentile, D. A. et Buckley, K. E., Violent Video Game Effects on Children and Adolescents: Theory, Research, and Public Policy, Oxford, Oxford University Press, 2007.
[11] Bavelier, D. et Davidson, R. J., “Brain training: Games to do you good”, Nature, n° 494(7438), 2013, p. 425-426.
[12] Saleem, M., Anderson, C. A. et Gentile, D. A., “Effects of prosocial, neutral, and violent video games on college students’ affect”, Aggressive Behavior, n° 38(4), 2012, p. 263-271. Les jeux prosociaux incluent Chibi-Robo ! (dans lequel le joueur contrôle un robot qui aide tout le monde à la maison et ailleurs ; plus le joueur aide, plus il gagne de points) ainsi que Super Mario Sunshine, dans lequel les joueurs aident à nettoyer une île polluée.
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