Et si nous éclairions mutuellement nos chemins ?

Pour le plaisir du partage : voici un texte écrit il y a quelques années déjà et qui vibre toujours en moi. Il exprime d’une certaine manière ma vision de l’essence du coaching, de l’accompagnement. Et j’aime cette idée que, ensemble, nous tissons des fils de lumière en mouvement tout autour de la Terre…

Il est des personnes qui ne cherchent pas à nous enfermer dans leurs propres croyances, ni à nous utiliser au service de leurs propres projets, ni à nous faire parler leur langage, ni à nous faire partager à tout prix leurs rêves et leurs espoirs. Il est des personnes qui ne cherchent pas à nous faire porter leur croix, eût-elle la légèreté de la lumière.

Il est des personnes qui nous écoutent avant de se raconter. Des personnes qui n’ont rien à nous prouver ; qui savent entrer dans notre univers lorsque nous les y invitons, pour mieux nous comprendre, en douceur, sans violence ; qui savent ne pas juger ; qui parlent peu, mais juste, de manière unique, adaptée à ce que nous sommes, à nos doutes, à nos peurs, à nos faiblesses. Des personnes qui nous apaisent et nous réchauffent ; qui nous aident à nous libérer ; qui voient d’abord en nous le potentiel de vie et de créativité ; qui respectent nos rêves. Des personnes qui en connaissent la puissance. Il est des personnes qui nous permettent de grandir et de nous construire.

Ces personnes-là sont toujours trop rares. Mais elles existent. Nous en avons tous, un jour, rencontrées. Un parent, un professeur, un enfant, un ami, un thérapeute, un artiste, un inconnu… Des révélateurs, des catalyseurs, des guides, des passeurs. Des éclaireurs. Des éclaireurs qui ne nous parlent pas de leur chemin mais qui rendent visible le nôtre, le temps d’un instant, le temps d’une parole, le temps d’une rencontre ; qui nous permettent de voir plus loin, qui nous autorisent à nous donner l’autorisation de voir plus loin. Des éclaireurs qui nous permettent de comprendre la direction que l’on était en train de prendre, qui nous aident à percevoir le sentier que l’on souhaiterait à présent plus que tout emprunter. Juste pour voir, ou pour expérimenter, pour tester, pour découvrir, pour rencontrer.

Puis on se retrouve seul. Parfois le chemin reste éclairé. Parfois, il s’obscurcit à nouveau. Le noir, le doute, la solitude. Mais on garde le souvenir de ce que l’on a vu, perçu. Une flamme brille, intérieure. Notre propre vérité.

Oui, ces personnes-là existent. Loin des certitudes dogmatiques, elles savent qu’aucune vérité n’est absolue. Elles pressentent que la connaissance est sans fin. Alors elles cherchent, guidées par la joie que procure la compréhension de ce qui était incompréhensible jusqu’alors, par la joie de la curiosité satisfaite, par la joie de la fulgurance du savoir qui enfin fait sens. Elles avancent, tels des pèlerins. Et la lumière qui émane de leur lanterne nous permet de voir au-delà de ce que nous savions de nous-mêmes. Même longtemps après les avoir quittées, nous gardons pour elles une profonde reconnaissance. Parfois même, dit-on, une reconnaissance « éternelle ».

Chemins de vie qui se croisent et se décroisent. Création d’une toile de fils de lumière en mouvement sur la surface de la Terre.

Certainement avons-nous tous été un jour révélateur, catalyseur, guide, passeur pour un autre que nous, pour d’autres que nous. Peut-être l’avons-nous su, peut-être pas. Qu’importe, si nous avons donné. Donné de l’espoir, donné de l’envie, donné de la vie. Qu’importe, si nous avons permis à l’autre de nourrir sa propre vie, et à son tour d’éclairer d’autres chemins de vie. Tout comme d’autres l’ont fait pour nous. C’est cadeau !

Réciprocité, altérité. Pour grandir ensemble, en conscience.

 Lu sur le blog de Laurence Baranski
Crédit photo

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