Ne plus demander aux voyageurs ce qu’ils cherchent mais ce qu’ils fuient !
Je fuis le conformisme, la laideur et cette soumission à la modernité à laquelle le sédentaire semble contraint.
Une question que chacun d’entre nous, voyageur ou non, devrait se poser « qu’est-ce que je cherche à fuir ? »
Voyager, c’est promener sa déception. On voyage et lorsqu’on parvient à destination, on est déçu parce que ça ne correspond pas au rêve qu’on a eu.
Disons que cela correspond peu ou prou à la démarche qui guide ma vie : transformer une idée en un itinéraire puis, durant le voyage qui suit cet itinéraire, laisser s’agréger des idées que je transforme en notations. De ces notations je ferai parfois un livre où affleureront peut-être des réflexions, des pensées, des méditations…
L’amoureux du mouvement
Sylvain Tesson, auteur du best-seller « Dans la forêt de la Sibérie », partage plus de 25 ans de souvenirs de voyage dans son dernier livre « En avant, calme et fou : une esthétique de la bécane » paru chez Albin Michel.
Oui, nous observons un code vestimentaire, nous aimons être habillés comme dans les années 50. Parce que ces tenues sont belles, solides et qu’elles datent d’avant cette crise esthétique survenue au cours des Trente Glorieuses. À cette époque, on a assisté à la mise en circulation effrénée d’objets bon marché, à l’avènement de la matière plastique. À partir de là, la beauté a reculé, jusqu’à ne plus intéresser personne. La preuve : essayez de trouver ce mot dans le discours d’un homme politique. Bonne chance ! Porter des fringues d’hier, c’est notre manière, de dire non à cette modernité qui est surtout un effroyable gâchis, un mensonge total.
Laissez-moi tranquille
Quand on aime le temps qui passe, on aime l’origine du temps. Je crois préférer les origines aux promesses. J’aime ce qui demeure, l’écho des très vieilles choses. Ça m’intéresse davantage que les illusions du progrès, ce dogme qui nous fait croire que tout ce qui est nouveau est vertueux.
Anagrammes à la FOLIE
Je choisis bien le moment avant d’ouvrir certains livres. Celui-ci, que j’ai reçu il y a quelques semaines déjà, en fait partie.
« Il arrive que deux folies se rencontrent pour le meilleur. L’écrivain Sylvain Tesson a ouvert grand ses horizons à Jacques Perry-Salkow, » faiseur d’anagrammes » comme il y a des » faiseurs de pluie « . L’anagramme consiste à mélanger les lettres d’un mot pour en former un autre. Elle opère une lecture secrète, fait surgir un sens tapi dans le repli des mots et des noms. C’est ainsi qu’un canoë peut contenir tout l’océan et que mille rêves recèlent autant de merveilles… » Ce livre est un petit bijou. Tout y est magistralement orchestré. » Dominique Guiou – Le Figaro littéraire » Fabuleux. » Jean-Christophe Buisson – Le Figaro Madame Peintures originales de Michel Pinosa »
Je vais encore passer quelques soirées avec Sylvain 😉 J’ajouterai des extraits, promis ! Revenez visiter cette page ou inscrivez-vous à la newsletter mensuelle.
©Photo Pixabay
Une réflexion sur « L’amoureux du mouvement »